Le 11 mars 2017, David L’Epée était invité par l’Alternative nationale à donner une conférence sur le thème La jeunesse qui vient : nouveaux clivages, nouvelles révoltes, nouveaux espoirs.
Prenant le contrepied des discours pessimistes et déclinistes qui tendent à dominer dans les milieux dissidents, l’orateur s’intéresse au thème du choc des générations et explique que c’est de la jeunesse, revenue des anciens clivages et débarrassée des vieilles idéologies, que viendra le changement : une jeunesse précarisée mais en rupture avec les illusions du progrès, sensible aux enjeux identitaires, sociaux et environnementaux, une jeunesse enracinée, à la fois conservatrice et révolutionnaire.
L’Alternative nationale est une association de jeunes patriotes écologistes du pays de Vaud engagés dans la décroissance et ayant commencé à mettre en place diverses initiatives autogestionnaires (terrain cultivé en permaculture, salle de sport et bar autogérés, etc.).
Durant les quatre derniers mois de l’année 2016, David L’Epée a réalisé une revue de presse intitulée D’estoc et de taille pour le sites Les Observateurs, que vous pouvez lire ci-dessous.
Le journaliste indépendant Dominique Bianchi s’est entretenu en juillet 2016 avec David L’Epée.
Dans la première partie, David L’Epée lui parle des rapports entre démocratie et souveraineté, analyse les arguments des anti-démocrates (notamment ceux issus du PS), constate la baisse d’influence des médias officiels (il revient notamment sur le cas de L’Hebdo, titre de presse porteur d’un discours libéral et européiste), évoque le dévoiement du processus démocratique par l’argent, appelle à réhabiliter un patriotisme humaniste, justifie l’existence de frontières et d’Etats-nations sur des bases socialistes, déconstruit le discours trompeur de l’idéologie « citoyens-du-monde » et revient pour terminer sur les distinctions entre communisme et trotskisme.
Dans la deuxième partie, David L’Epée rappelle que le modèle démocratique qu’il défend ne saurait s’exporter par la force et que la patrie doit toujours l’emporter sur l’idéologie, il évoque le projet africain de la « fédéralitude » et fait l’éloge de la neutralité suisse, que le gouvernement viole hélas régulièrement (comme on l’a vu durant la guerre froide et plus récemment dans l’affaire russo-ukrainienne). Il explique ensuite pourquoi la gauche a perdu le combat des idées, pourquoi elle n’est plus capable de produire d’intellectuels organiques et pourquoi elle se refuse désormais au débat avec ses contradicteurs, faute d’ouverture d’esprit et de tolérance. Il termine en rappelant la reconfiguration du paysage politique et en expliquant que l’Angleterre du Brexit, tout comme la Suisse, peuvent être une source d’espoir pour tous les peuples européens désireux de s’extraire de l’UE.
Dans la troisième partie, David L’Epée explique la distinction qu’il fait entre critique de l’islam et critique de l’immigration, confesse son peu d’intérêt pour les questions religieuses et explique pourquoi, dans ce domaine, les prévisions de Malraux l’ont emporté sur celles de Fukuyama. Il pointe ensuite la russophobie des élites européistes et leur oppose un rapprochement souhaitable avec l’Est, par opposition à un univers politique états-unien qui nous est radicalement étranger. Il conclut en évoquant la faillite des médias officiels et en rappelant l’importance du combat métapolitique.