A l’occasion de la parution aux éditions Kontre-Kulture de son livre Chavez, la patrie au coeur, Vincent Lapierre se confie au micro de David L’Epée et revient sur l’histoire du Venezuela et sur l’épopée du chavisme. Cette vidéo complète l’entretien écrit accordé par Vincent Lapierre à la revue Eléments et lisible dans son numéro 167 (août-septembre 2017).
Ingrid Riocreux a fait paraître il y a quelques mois La Langue des médias, un livre à charge contre la classe médiatique, mettant en lumière à la fois la baisse du niveau des journalistes, leurs petits arrangements avec la déontologie et leur alignement sur une idéologie hégémonique au-delà de laquelle les « dérapages » sont impitoyablement traqués et dénoncés. David L’Epée est allé à la rencontre de cette essayiste, qui compte bien armer intellectuellement ses lecteurs pour leur éviter de se laisser abuser par la pensée unique.
David L’Epée était l’invité du 55ème numéro de « L’Heure la plus sombre », l’émission d’ERTV animée par Vincent Lapierre et son collaborateur Xavier.
Au sommaire :
Introduction
0’54 : Pourquoi « L’Epée » ?
2’04 : Le parcours de David
7’20 : Qu’est-ce que le socialisme ?
11’45 : Le capitalisme et la démocratie
15’37 : La figure de Robespierre
20’20 : La France vue par un Suisse
22’50 : République et franc-maçonnerie
27’30 : La synthèse du national et du social ?
32’00 : La reductio Ad Hitlerum ne fonctionne plus
33’35 : L’élection de Trump
41’50 : Pour un retour à l’État-nation
44’30 : La République enracinée et le modèle Chávez
47’50 : Où retrouver David L’Epée ?
51’45 : Sairen, « Yajû no Tsûro », Album Iter Animae, Kontre Kulture Musique
Le journaliste indépendant Dominique Bianchi s’est entretenu en juillet 2016 avec David L’Epée.
Dans la première partie, David L’Epée lui parle des rapports entre démocratie et souveraineté, analyse les arguments des anti-démocrates (notamment ceux issus du PS), constate la baisse d’influence des médias officiels (il revient notamment sur le cas de L’Hebdo, titre de presse porteur d’un discours libéral et européiste), évoque le dévoiement du processus démocratique par l’argent, appelle à réhabiliter un patriotisme humaniste, justifie l’existence de frontières et d’Etats-nations sur des bases socialistes, déconstruit le discours trompeur de l’idéologie « citoyens-du-monde » et revient pour terminer sur les distinctions entre communisme et trotskisme.
Dans la deuxième partie, David L’Epée rappelle que le modèle démocratique qu’il défend ne saurait s’exporter par la force et que la patrie doit toujours l’emporter sur l’idéologie, il évoque le projet africain de la « fédéralitude » et fait l’éloge de la neutralité suisse, que le gouvernement viole hélas régulièrement (comme on l’a vu durant la guerre froide et plus récemment dans l’affaire russo-ukrainienne). Il explique ensuite pourquoi la gauche a perdu le combat des idées, pourquoi elle n’est plus capable de produire d’intellectuels organiques et pourquoi elle se refuse désormais au débat avec ses contradicteurs, faute d’ouverture d’esprit et de tolérance. Il termine en rappelant la reconfiguration du paysage politique et en expliquant que l’Angleterre du Brexit, tout comme la Suisse, peuvent être une source d’espoir pour tous les peuples européens désireux de s’extraire de l’UE.
Dans la troisième partie, David L’Epée explique la distinction qu’il fait entre critique de l’islam et critique de l’immigration, confesse son peu d’intérêt pour les questions religieuses et explique pourquoi, dans ce domaine, les prévisions de Malraux l’ont emporté sur celles de Fukuyama. Il pointe ensuite la russophobie des élites européistes et leur oppose un rapprochement souhaitable avec l’Est, par opposition à un univers politique états-unien qui nous est radicalement étranger. Il conclut en évoquant la faillite des médias officiels et en rappelant l’importance du combat métapolitique.
David L’Epée rencontre Eugénie Bastié, auteur du livre Adieu Mademoiselle (Ed. du Cerf, 2016) et rédactrice-en-chef politique de la revue Limite, qui s’exprime sur le thème de son essai : la manière dont le postféminisme s’est retourné, par aveuglement idéologique, contre les intérêts des femmes réelles.