Extrait de l’article paru dans le n°149 de la revue Eléments (octobre-décembre 2013)
La récente votation suisse sur une éventuelle suppression du service militaire obligatoire a été l’occasion d’un grand débat national sur l’avenir d’un modèle intimement lié à des notions aussi chères aux Helvètes que la démocratie ou la neutralité. Elle a également permis de mettre en lumière l’ambigüité des partis de gauche, chez qui l’antimilitarisme fait souvent le jeu des réformes technocrates. Soutenus à la fois par les socialistes et les néolibéraux, les partisans d’une professionnalisation de l’armée ont trouvé un obstacle de taille dans leur combat : le peuple souverain. Le citoyen-soldat vanté par Rousseau et Jaurès n’a pas tiré sa dernière cartouche.
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