Article paru dans le n°50 (septembre-octobre 2011) de la revue Rébellion
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Le héros du dernier roman d’Emmanuel Carrère décadre assez radicalement d’avec ceux qu’on a pu découvrir précédemment sous sa plume. Fini les bobos quadragénaires et les “moustachus imaginaires”, il nous présente cette fois une figure tout à fait différente. Notre personnage, que l’auteur qualifie de Jack London russe ou de « Barry Lindon soviétique » (p.82) est un poète au langage cru qui a exercé par ailleurs les métiers d’ouvrier, de tailleur, d’employé de librairie, de journaliste exilé, de majordome, de soldat ou encore de leader politique, un poète qui a été porté dans le ventre de sa mère durant la bataille de Stalingrad, un poète qui a punaisé les photos de Charles Manson et de Kadhafi au-dessus de son lit dans sa chambre miséreuse des bas-fonds de New-York, un poète qui a participé au siège de Sarajevo et qui a tenu en joue avec une arme à feu un secrétaire général de l’ONU (Kurt Waldheim, connu pour son passé hitlérien), un poète dont les inclinations charnelles se portent à la fois vers les très jeunes et jolies femmes (mineures parfois) et vers ceux qu’il appelle “les grands nègres” et qui mendient dans les rues américaines.
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Bonjour David,
un petit message 2 ans après cette excellente critique sur le livre de Carrère pour te signaler un site assez complet sur le véritable Edouard Limonov, avec tu verras, beaucoup d’informations inédites (et récentes).
Le bonhomme est vraiment encore plus extraordinaire que ce que racontre Carrère :
http://www.tout-sur-limonov.fr/