« Rentrez chez vous et racontez à votre famille et à tous vos amis ce que vous avez vécu ici ! » lance Toni Brunner, chef de campagne de l’UDC, à l’issue du défilé organisé samedi dernier par son parti dans la capitale. Cette phrase résume à elle seule la stratégie blochérienne de la provocation programmée et les raisons qui font que l’UDC sort gagnante des violences du 6 octobre – faisant feu de tout bois pour se présenter aux yeux de l’opinion publique comme la victime de tous les complots et de toutes les persécutions. Dans notre « démocratie du ressentiment » (pour prendre la terminologie et l’interprétation nietzschéenne), la victimisation de soi est l’arme ultime, car en bons héritier du judéo-christianisme, nous avons intégré l’idée que notre sympathie ne devait pas aller aux meilleurs mais aux victimes. Nul besoin de faire ses preuves, subir est une vertu en soi – gloire aux persécutés ! chantons-nous tous, convaincus de notre bon droit.
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